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Road Book d'une (future) jeune maman
15 octobre 2013

Etre enceinte et avoir peur de le perdre : on a le droit !

 

 

Ca fait déjà un petit moment que je réfléchis à comment écrire sur ce sujet, et bien ça y est : le ciel est gris et le temps à la pluie, mon moral n'est pas au beau fixe non plus, je me lance.

 

 

Etre enceinte, est pour moi un moment merveilleux, magique. Une aventure qui me transforme, qui continue de me faire grandir, qui me marque à vie chaque jour un peu plus, dans le bon sens du terme.

Et l'image de la femme enceinte que l'on nous renvoie généralement, que la société placarde, dont on nous parle de façon quasi-exclusive ne prend en compte que cet aspect de la grossesse : une femme épanouie, sourire aux lèvres à chaque seconde, même en dormant. Au fond, une femme "pleine", dans son corps comme dans son esprit : qui porte en elle un bébé et qui est immergée dans la plénitude, le bonheur, la joie, et les pensées positives.

 

Sauf que je ne suis pas toujours comme ça. Certains jours, par moments, je suis aussi inquiète, stressée, pas forcément très positive. Par moment, et je ne pense pas être la seule femme enceinte dans ce cas, j'y pense : mon bébé, je l'aime, dès le début je l'ai aimé, et chaque jour davantage, et je ne veux pas le perdre.

 

Alors oui, comme chacune dans ce cas je suppose, je les ai entendues ces remarques :

"Mais pourquoi tu pense à ça ?! Tu es folle ?!"

"Enfin, voyons, il n'y aucun risque !"

"Arrêtes de te stresser pour rien, parce que si tu continue tu risque de faire une fausse couche à force d'être tendue comme ça."

"Ca porte malheur les idées noires !"

"Mais arrêtes de t'inquiéter, tu es enceinte bon sang ! Qu'est-ce qu'il te faut de plus pour être heureuse ?!"

"Pour commencer, je ne suis pas franchement supersticieuse, je sais qu'être stressée n'est pas très bon, non je ne suis pas folle, et si je pense à ça, c'est parce que si, justement, il y a des risques ! Et une fois pour toutes, même si parfois je suis inquiète, je suis heureuse d'être enceinte !!! L'un n'empêche pas l'autre ! Et c'est même justement pour ça que parfois, je pense aux risques : parce que j'aime mon bébé, que je tiens à lui, qu'il est mon petit trésor, et que je ne veux pas le perdre !!!"

 

Entre les risques de fausse-couche, les dépistages de maladies (toxoplasmose, listériose, trisomie 21, ...), les risques de malformations, et les complications médicales de la grossesse (placenta prévia, pré-éclampsie, éclampsie, ...), on ne peut pas dire qu'être enceinte soit dénué de sources d'inquiétude.

Alors que les choses soient claires : il serait peut-être temps de comprendre que l'on puisse parfois s'inquiéter. Je dis bien parfois, je ne suis pas en train de proner le stress constant et la pensée lancinante durant toute la grossesse. Je pense que si c'est le cas, il faut trouver une personne (un gynécologue, une sage-femme, un psycholoque, un ou une amie, ... peu importe) qui nous aide à relacher tout ça pour profiter des beaux et bons moments de cette merveilleuse aventure. Mais je le dis : 

"ON A LE DROIT D'ÊTRE UNE FEMME ENCEINTE ET DE S'INQUIETER !"

Car ça ne signifie pas forcément être ultra-stressée mais simplement conciente des risques réels, sans pour autant se persuader que ça va nous arriver. Mais juste les garder présents dans un coin de notre tête.

D'autant que des études scientifiques, sérieuses et solides, ont prouvé que les émotions ressenties par la femme enceinte sont effectivement perçues par le foetus, mais pas de manière positive ou négative : il sent que quelque chose se passe, mais pas si c'est "bien" ou "mal". Toute l'importance est de l'accompagner, en lui parlant, en se concentrant sur lui, en lui expliquant la situation et ce que l'on ressent, nous, à cet instant là. Et ce, dans les mauvais moments comme dans les bons. L'enjeu est qu'il se sente entouré dans cette émotion qu'il ne sait pas comment interpréter, qu'il sente que l'on est là, que ça va aller, et qu'on l'aime. Même si ce n'est exprimé qu'en pensée et pas de façon orale.

 

 

Donc oui, je suis une femme "pleine", dans tous les sens du terme : pleine de mon bébé, pleine de bonheur, mais parfois aussi, pleine d'inquiétudes. Ce qui ne m'empêche pas d'aimer mon bébé de tout mon coeur de maman et d'être comblée de le porter et de savoir qu'il va bien !

 

 

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